le bas
1948
La gamme King - le KF 302
1200
kgs
Jusqu'à 1200 de capacité de levage en fonction du centre de gravité de la charge et de la hauteur d’élévation.
1
Fourche en acier spécial
avec écartement réglable.
1
Coffre à batterie
contenant le moteur électrique avec dessus et côtés démontables.
1948
La gamme King : le KF 302
À partir de 1945, une véritable révolution technologique se répand en France et en Europe : l’utilisation de chariots à fourches.
Développé aux États-Unis dès 1927 afin d’améliorer la productivité, le chariot élévateur à fourches (ou fork-lift truck) est conçu avec une nouvelle technologie qui remplace la plate-forme élévatrice venant coiffer les bras porteurs avant par une paire de fourches supportées par un tablier coulissant sur les rails d’un mât élévateur et inclinable à levée simple.
Fenwick en importe dès 1939 de la société Yale and Towne, pour le tester puis le démonter afin d’en établir les plans de construction.
Ce sont sans doute ces premiers éléments qui permettent à Fenwick dans les années qui suivent la Libération de sortir ses premiers chariots à fourche de construction française.
Avec la sortie des modèles KF 301 et KF 302, Fenwick écrit un nouveau chapitre de la manutention française. C’est le lancement de la vaste gamme des chariots « King ».
Ce chariot à fourches trouve aussi bien sa place dans les entrepôts d’agro-alimentaire que dans l’industrie automobile et devient un outil de manutention très répandu. Sa commercialisation prend fin en 1956.
- Capacité de levage : entre 500 à 1200 kgs en fonction du centre de gravité de la charge et de la hauteur d’élévation.
- Fourche en acier spécial avec écartement réglable.
- Coffre à batterie contenant le moteur électrique avec dessus et côtés démontables.
1950
L'entrepôt au service des 30 Glorieuses
De 1945 à 1973, la France, comme la plupart des pays développés, connaît une période de croissance sans précédent. C’est la période des Trente Glorieuses ou révolution invisible, ainsi nommée par l’économiste français Jean Fourastié.
Années 1950
L’entrepôt au service des Trente Glorieuses
De 1945 à 1973, la France, comme la plupart des pays développés, connaît une période de croissance sans précédent. C’est la période des Trente Glorieuses ou révolution invisible, ainsi nommée par l’économiste français Jean Fourastié.
Pendant ces Trente Glorieuses, la société Fenwick poursuit elle aussi son développement, accompagnant ainsi les mutations industrielles et sociétales de l’époque. L’essor de la grande distribution, l’industrialisation de la production agricole ou encore le développement des industries alimentaires créent en effet des besoins de matériels de manutention nouveaux.
Ce développement est également favorisé par l’émergence de la logistique, qui révolutionne le domaine de la manutention. La conception de nouveaux entrepôts pensés dans un souci d’optimisation opérationnelle est conjuguée à une exigence de rentabilité.
Ce concept émergent de logistique, pensé comme une manière de gérer la demande en optimisant chaque étape de la chaîne de production jusqu’à l’acheminement des produits dans leur lieu de vente, trouve son origine dans la logistique militaire du Débarquement Allié qui lui a servi de modèle.
Transposé dans le monde de l’entreprise, la logistique transforme résolument les entrepôts en mécanisant leur fonctionnement, notamment par l’usage de plus en plus systématique du chariot élévateur.
Son apparition est liée au développement de la consommation de masse et de la multiplication des produits standardisés qui ont nécessité la création de grands entrepôts où une division efficace des activités est mise en place entre réception, stockage, préparation et expédition pour optimiser la gestion des flux croissants.
Jusqu’alors, les produits étaient souvent stockés dans des hangars industriels ou des docks, héritage des pratiques datant du XVIIIe siècle, où les opérations de manutention et d’entreposage s’effectuaient plus ou moins empiriquement. La construction d’entrepôts pensés pour gérer cette masse de produits et l’arrivée en 1960 de la palette aux dimensions standardisées révolutionnent le monde de la manutention.
C’est ce contexte favorable aux techniques de manutention modernes qui profite à la société Fenwick, dont l’essor est tel que la branche manutention de l’entreprise devient la source principale de chiffre d’affaires de la société.
1954
La prise de contrôle des Établissements Bauche
Fenwick développe une politique d’investissements et réalise en 1954 une prise de participation majoritaire, amorcée en 1953, de la société Bauche afin de permettre l’expansion des ateliers de Saint-Ouen et de suivre la progression de sa production.
1954
La prise de contrôle des établissements Bauche
L’après-guerre est une période faste pour la branche manutention de la société Fenwick qui voit son activité s’accroître sous l’effet d’une demande de plus en plus élevée. La reconstruction du pays avec l’aide du plan Marshall et le développement de la manutention moderne dans les industries favorisent pleinement l’essor de son secteur manutention.
Dans les années 1950, Fenwick développe une importante politique d’investissements pour satisfaire la demande croissante en termes de quantité et de diversité de produits.
S’appuyant sur un chiffre d’affaires en hausse, Fenwick réalise en 1954 une prise de participation majoritaire, amorcée en 1953, de la société Bauche située au Chesnay afin de permettre l’expansion des ateliers de Saint-Ouen et de suivre la progression constante de la production.
Bauche détient en effet un vaste atelier bien équipé avec possibilité d’extension et qui produit également des tracteurs industriels, des remorques et des chariots pousse-wagons et dispose d’une clientèle intéressante, en particulier la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) et la compagnie aérienne Air France. Son secteur manutention, en plein essor, produit également des appareils de levage, des chariots automoteurs et des chariots manuels.
L’accroissement des capacités de production et des moyens techniques permet à nouveau à Fenwick de consolider sa position de leader. Le marché de la manutention en France est de plus en plus concurrentiel face aux constructeurs étrangers et aux nouvelles sociétés qui émergent en France dans ce secteur en plein essor.
1955
Le métier de démonstrateur de chariots
Très tôt, on trouve chez Fenwick des démonstrateurs dont le métier consiste à faire des essais et des démonstrations des matériels de manutention auprès de la clientèle ou directement en atelier.
1955
Le métier de démonstrateur Fenwick
L’arrivée de la manutention dans le milieu industriel bouleverse des pratiques et des habitudes remontant à des temps très anciens. Les brouettes, voitures, wagonnets ou chariots à bras sont autant d’outils manuels que la manutention moderne se propose de remplacer par des chariots de manutention qui soulagent le travail des hommes et éliminent des efforts et des manutentions inutiles.
Mais pour faire accepter ces nouveaux outils qui représentent la modernité dans les industries, les mines et toutes les activités requérant des opérations de manutention, Fenwick doit aller convaincre, changer des habitudes ancestrales et présenter ces nouveaux produits encore peu connus en France au début du XXe siècle.
C’est donc très tôt que l’on trouve chez Fenwick des démonstrateurs dont le métier consiste à faire des essais et des démonstrations des matériels de manutention auprès de la clientèle ou directement en atelier
Dès les années 1920, des équipes se déplacent dans toute la France pour faire connaître ces nouveaux chariots que l’on présente alors sous cette règle ultime « ne rien déposer au sol ». Paul Couret, embauché chez Fenwick dans les années 1920, raconte son expérience de démonstrateur :
« Je devins donc ce démonstrateur et je commençais par la Région Parisienne pour, ensuite, déborder sur la Province. J’accompagnais l’un des trois ingénieurs. Il arrivait parfois que nous nous trouvions dans l’obligation d’expédier des chariots par chemin de fer. Sur place, j’en prenais possession et par nos propres moyens nous conduisions le chariot de porte en porte, d’usine en usine, pour essayer de convaincre les futurs utilisateurs. » Plusieurs jours parfois étaient nécessaires avant de parvenir à convaincre une clientèle peu habituée encore à ces nouveaux usages mais qui très vite cependant ont gagné l’adhésion des milieux industriels.
Après avoir eu pour vocation de convaincre le client de l’intérêt de ces nouveaux outils de manutention, le démonstrateur d’après-guerre est formé à présenter les nouveautés, la modernisation constante de ces chariots dont la gamme se diversifie et s’adapte de plus en plus aux évolutions et aux mutations économiques du milieu du siècle. L’apparition de la grande distribution est un nouveau secteur sur lequel la société Fenwick peut étendre son activité et le démonstrateur est toujours aussi crucial dans la stratégie commerciale de l’entreprise. C’est ce qu’évoque Jean Mori, ancien démonstrateur chez Fenwick dans les années 1950. Continuer de convaincre, démontrer la qualité des produits Fenwick et présenter les dernières innovations requièrent un personnel formé à manier ces chariots afin de les mettre en valeur devant le client.
Aujourd’hui encore, le showroom d’Élancourt est dédié à la démonstration des chariots de la marque. Cet espace intégré au siège social élaboré par Jürgen Baumann perpétue une activité initiée dès l’émergence de la branche manutention chez Fenwick.
1960
Filialisation de la SA Fenwick-Manutention
Le développement et la diversification du département manutention, réalisant en 1960 près de 70% du chiffre d’affaires de l’entreprise, conduisent Fenwick à scinder la société en trois entités afin de permettre l’expansion de la branche manutention.
1960
Filialisation de la S.A. Fenwick-Manutention
Depuis la guerre, le marché de la manutention est en développement constant. Le monde industriel est désormais tout acquis à la manutention et parallèlement, le chariot à fourches a trouvé d’autres applications.
La naissance des grands centres de distribution remplaçant le petit commerce de détail, l’industrialisation de la production agricole et le développement des industries alimentaires ont créé des besoins nouveaux qui ont ouvert la manutention à d’autres types de clients, moins « industriels ».
Le développement et la diversification du département manutention, réalisant alors près de 70% du chiffre d’affaires de l’entreprise, conduisent Fenwick à scinder la société en trois entités afin de permettre l’expansion de la branche manutention.
C’est la création en 1960 de la S.A. Fenwick-Manutention qui dispose alors de trois centres de production :
- l’usine de Saint-Ouen qui conçoit les prototypes et les matériels spéciaux, siège des activités techniques et centre de recherche, comprenant un effectif de 480 employés dont deux tiers de techniciens ;
- l’usine du Chesnay, ancienne usine des tracteurs Bauche dont la production s’arrête progressivement au profit des tracteurs Fenwick et où sont transférés quelques années plus tard le service après-vente avec un magasin de pièces de rechange ;
- l’usine de Saint-Julien-les-Villas récupérée en 1958 lors de la cessation d’activité de Lambretta, dédiée à la production de série et comprenant un effectif de 570 employés en constante augmentation.
Au même moment, Jacques Fenwick, président de la jeune S.A. Fenwick-Manutention, entreprend de se séparer de Yale and Towne afin d’obtenir la liberté d’exporter ses produits sous la marque Fenwick.
À la suite de la création de cette nouvelle société, Fenwick-Manutention connaît un taux de progression de près de 8% par an pendant 10 ans, dominant largement le marché français, loin devant des concurrents tels que Clark ou Saxby.
1962
Les stations Fenwick Service
Les nouveaux matériels de manutention demandent une assistance technique de plus en plus importante. Pour répondre à ces exigences, Fenwick crée les stations Fenwick-Service. En 1962, on en dénombre déjà 40.
1962
Les stations Fenwick-Service
Les nouveaux matériels de manutention demandent une assistance technique de plus en plus importante. Pour accompagner sa clientèle, Fenwick doit tenir compte de plusieurs facteurs : l’accroissement du nombre d’appareils en service, leur variété et l’expansion territoriale toujours plus large de ce parc.
Ces évolutions entraînent une restructuration des méthodes d’après-vente, avec notamment la mise en place d’une assistance technique pour la prise en main de l’appareil à sa livraison ainsi que la possibilité de se fournir en pièces détachées pour des chariots datant parfois d’une trentaine d’années….
Pour répondre à ces exigences, Fenwick crée les stations Fenwick-Service. En 1962, on en dénombre déjà 40.
Chacune d’elle possède un stock de pièces détachées, des équipements de réparation spécialisés et des camionnettes-ateliers.
Les collaborateurs sont formés au sein des usines de Fenwick-Manutention. Des moyens d’intervention rapides sont ainsi disponibles sur l’ensemble du territoire français, permettant d’effectuer rapidement toutes les opérations d’entretien et de réparation par un personnel qualifié, du dépannage chez le client aux révisions générales.
Pour compléter son assistance technique, les stations Fenwick-Service organisent des stages pour former du personnel d’entretien technique ou de conduite chez ses clients.
1969
Le déménagement des Halles de Paris
Les Trente Glorieuses s’accompagnent d’importantes mutations sociétales et économiques. C’est le début de la consommation de masse. Fenwick participe au chantier qui métamorphose le centre de Paris : le déménagement des Halles de la capitale à Rungis.
1969
Le déménagement des Halles de Paris
Les Trente Glorieuses s’accompagnent d’importantes mutations sociétales et économiques. C’est le début de la consommation de masse avec l’implantation de grands centres commerciaux et de supermarchés, remplaçant les marchés et les épiceries d’antan.
Fenwick participe au chantier qui, en 1969, métamorphose le centre de Paris : le déménagement des Halles historiques du cœur de la capitale à Rungis.
Dès les années 1950, le marché des Halles de Paris semble condamné à l’asphyxie, trop à l’étroit dans les ruelles du vieux centre de la capitale où il encombre le quartier par des flux incessants.
C’est en effet plus de 5 000 tonnes d’aliments frais qui sont acheminés chaque jour au cœur de la capitale pour garnir les étals des nombreux pavillons qui composent cet immense marché.
Pour des raisons d’hygiène et afin de réduire ces flux quotidiens, il est finalement décidé en 1960 de déplacer les Halles à une douzaine de kilomètres de Paris, à Rungis, dans le Val-de-Marne, au sein d’un vaste espace moderne où le chariot Fenwick devient l’outil indispensable au transit de marchandises, transformant ainsi considérablement le travail des transporteurs.
Dès 1968, la société Fenwick-Manutention présente dans son hall d’exposition de nouveaux modèles de chariots élévateurs à fourches destinés plus particulièrement aux futures Halles de Rungis.
Sont conviés pour cet événement les utilisateurs de chariots des Entreprises Alimentaires, grossistes et mandataires des Halles ainsi que la presse spécialisée qui y observent les outils destinés à ce nouvel espace. Fenwick démontre ainsi l’utilité de ses matériels de manutention moderne dans les nouvelles Halles de Rungis, conçues selon les normes de la logistique et de la manutention.
Qualifié de « déménagement du siècle », cet événement d’ampleur est une opportunité pour l’entreprise. Aujourd’hui, le chariot Fenwick continue de circuler au milieu des vastes allées des Halles de Rungis, entreposant des quantités de palettes dans un espace qui ne cesse de s’étendre.
1970
Le rachat de Bléreau-Peg
Bléreau-Peg représente en 1969 environ 24% de la production française de chariots électriques, ce qui en fait le principal concurrent de Fenwick.
Dès 1969, Fenwick prend une participation majoritaire dans l’entreprise et rachète l’usine de Cenon-sur-Vienne.
1970
Le rachat de Bléreau-Peg
Bléreau-Peg représente en 1969 environ 24% de la production française de chariots électriques à conducteur assis, ce qui en fait le principal concurrent de Fenwick.
La société Bléreau est fondée à Versailles par Monsieur Bléreau en 1888. Elle se spécialise d’abord dans la réparation de véhicules hippomobiles, puis fonde des ateliers destinés à produire ses propres produits. À partir de 1925, conséquence de l’arrivée de l’automobile, l’entreprise se lance dans la fabrication de remorques, offrant ainsi à ses clients une alternative entre la voiture et le camion.
Ce n’est que dans les années 1950, avec l’apparition de l’automatisme industriel, que la société se lance dans la production d’engins de manutention automoteurs. Elle sort alors le premier chariot élévateur électrique de dimensions extrêmement réduites : le « PEG : Petit Elévateur Gerbeur ».
Le PEG est un chariot très moderne et il rencontre vite un grand succès commercial. Le nom de la société est modifié en Bléreau-Peg, et le chariot est vendu à la Société Nationale des Chemins de Fer Français.
Ce petit chariot, novateur et bien conçu, intéresse Fenwick dont le marché représente alors environ 36% de la production française.
Dans ses usines de Versailles et Cenon-sur-Vienne, la société Bléreau-Peg fabrique principalement divers modèles de petits chariots électriques d’une excellente qualité dont elle est la spécialiste incontestée. C’est une catégorie de matériels dans laquelle Fenwick est peu présent.
Dès 1969, la décision est prise par Fenwick de prendre une participation majoritaire dans l’entreprise et de racheter l’usine de Cenon-sur-Vienne dont elle garde la plupart des employés.
En 1970, le rachat de l’entreprise est effectif et la gamme Fenwick s’élargit avec des chariots de magasinage.